On les appelle les « madskills » : ils sont atypiques, ne correspondent pas aux normes habituelles de l’entreprise et ont des idées un peu folles. Ils séduisent par leur capacité à innover, à bousculer les codes. Qui sont-ils ? Où se cachent-ils ? Déjà dans votre entreprise ? Allez savoir … vous pourriez bien être surpris 😉
Place aux esprits neufs et rebelles ?
Heureusement pour lui, le collaborateur « plus conforme » qui agit efficacement et selon les consignes reste un atout dans son entreprise. Mais, ce n’est pas lui qui bousculera le code établi. Or c’est exactement ce dont l’entreprise traditionnelle a besoin aujourd’hui pour se réinventer. Parce qu’ils ont cette capacité à produire des idées perturbatrices et à favoriser l’intelligence collective, ces « rebelles constructifs* » aident les équipes à se différencier. Un peu de « remue-méninges » à tous les étages…
Qui sont ces remue-méningeurs ? Et comment les repérer ou les dénicher ?
Un salarié atypique fonctionne comme un empêcheur de tourner en rond, il est la garantie de ne pas s’endormir quand il faut se bouger. Et c’est bien pour ça que les recruteurs en sont fans actuellement.
Son profil : indépendant mais sociable, animateur, (ré)créatif, parcours professionnel atypique. En baskets et jeans plutôt qu’en costume-cravate, adepte des nouvelles technologies ou à l’affut des nouvelles tendances.
Ses défauts sont autant de qualités : il fait figure de dissident dans un open space, n’a pas froid aux yeux, prend la parole pour poser les questions qui gênent, a un franc parler qui agace parfois. Il est habitué aux débats d’idées, n’est pas fâché d’être contredit et déborde de nouvelles propositions si les premières sont refoulées. Bref, face à une porte fermée, il trouve une fenêtre…
Ce genre de profil vous intéresse ? Avant de passer au recrutement, regardez s’il n’est pas déjà en poste…chez vous ?
Vos équipes sont compétentes, autonomes, elles produisent ce que vous attendez d’elles. Acculturées, conformes, dans « l’attendu »…donc sans surprise…en façade. Avez-vous réfléchi à ce que Martine, chef de produit, Jean-Michel, comptable et Camille, Responsable du service qualité font une fois passée la porte du bureau. Et bien si ça se trouve, ils osent, débordent d’imagination, créent, animent… Bref, ils s’éclatent ! Alors pourquoi pas dans leur job ? Ils sont peut être « en sommeil » et ne demandent qu’à exprimer leur talent. Mais pour ça, il faut créer les conditions propices à leur expression.
Nouvelle recrue ou déjà en poste : il faut maintenant les stimuler, booster leur créativité
Pour qu’ils produisent leur effet, les mad skills (jeunes recrues ou déjà en poste) doivent se sentir chouchoutés, appréciés pour leurs idées, valorisés. Il faut les protéger de la « tyrannie de la moyenne »** ce qui nécessite de leur fournir un cadre de travail favorable : par exemple la dé-hiérarchisation, le travail collaboratif ou à distance, l’organisation d’ateliers créatifs, ou encore l’aménagement de bureaux-salons seront un terreau propice à leur épanouissement. Bref, un petit grain de folie dans votre organisation et votre management sera du meilleur effet.
* : Denis Ettighoffer, Le gêne rebelle, facteur clé de compétitivité
** : Gary Hamel, Leading the revolution, Harvard business school. Press, août 2000.
